Bourses de la SHLP

Depuis plus de quarante ans, la SHLP attribue des bourses d’études fondées par Jan etSuzanne Brzękowski ainsi que par l’épouse de Stanisław Lam. Leurs bénéficiaires ont ainsi la possibilité d’explorer les collections de la Bibliothèque Polonaise et d’autres institutions parisiennes dans le cadre de leurs recherches sur l’histoire, la culture et la littérature polonaises. A la fin des années 1980, ces bourses étaient considérées comme une aide individuelle et une forme d’encouragement, aujourd’hui elles apportent une aide à la carrière universitaire.


Le Comité des bourses privilège les candidats qui manifestent leur volonté d’aider à l’inventorisation de nos fonds ou qui souhaitent publier les résultats de leurs recherches sous forme d’un article ou d’une monographie.


La Fondation Jan et Suzanne Brzękowski, créée en 1987, attribue des bourses aux jeunes chercheurs pour mener des recherches historiques. La Fondation Stanisław Lam, créée en1984, attribue des bourses pour la recherche littéraire.

Qui étaient les bienfaiteurs ?

Jan Brzękowski (1903-1983), éminent poète et critique d’art, fut l’un des fondateurs et théoriciens de l’avant-garde poétique polonaise. Originaire de la région de Cracovie, il s’installa à Paris en 1928 où il participa activement à la vie artistique. Avec Wanda Chodasiewicz-Grabowska, devenue Nadia Léger après son mariage avec Fernand Léger, il publia dans les années 1929-1930 la revue bilingue Art contemporain. Revenu en Pologne, il fut l’un des membres fondateurs du groupe « a.r. » (artistes révolutionnaires) créé à Łódź. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il regagna à nouveau la France où il collabora avec la résistance française. Après la libération, il publia ses écrits dans des revues d’émigration telles que Kultura à Paris, Wiadomości à Londres, ainsi que dans des périodiques polonais.


Stanisław Lam (1891-1965), éditeur, publiciste, critique et historien de la littérature, né à Tarnopol, aujourd’hui en Ukraine, se réfugia en France après l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Fuyant l’armée allemande, il quitta Paris pour s’installer dans le sud de la France, où il fut arrêté et emprisonné, d’abord par les Italiens dans des camps sur le territoire français, puis par la Gestapo vers la fin de la guerre. Après sa libération, il dirigea la Librairie Polonaise à partir de décembre 1944. C’est son épouse qui fut à l’origine de la bourse portant son nom.