Exposition La force et la vie… Wladimir de Terlikowski (1873-1951). Peintures

La force et la vie…

Wladimir de Terlikowski (1873-1951). Peintures

Bien que ses toiles apparaissent épisodiquement en salle de
vente à Paris et en Province, Wladimir de Terlikowski fait aujourd’hui figure
d’artiste quelque peu oublié. Pourtant ce peintre des Années Trente, par son
tempérament généreux et son style si personnel, mérite d’être redécouvert, tout
comme l’ont été entre autres Victor Charreton, Georges Sabbagh  et Louis Billotey.

Quittant sa Pologne natale, Terlikowski gagne Paris à l’âge de
18 ans. Puis, durant sept ans, il parcourt le monde, gagnant sa vie à coups de
dessins et de portraits. De retour à Paris, il s’intègre à l’Ecole de Paris,
possédant son atelier à Montparnasse. Ses paysages vont d’abord s’intéresser à
la Bretagne et plus encore à l’Auvergne où, à côté de Victor Charreton, il
compte parmi les principaux peintres de l’Ecole de Murols. Après l’intermède de
la Grande Guerre, durant lequel  il
séjourne à Troyes, Terlikowski reprend ses périples et se dirige vers
l’Espagne, l’Italie, la Pologne et le Maroc. C’est peut-être Venise qui le fascinera
le plus et lui inspirera ses plus éclatants paysages urbains.

Le succès fut au rendez-vous dès avant 1930. Son mariage avec
Jeanne Leygues, fille de Georges Leygues, important ministre de la  IIIe République, contribue à lui ouvrir bien
des portes et Terlikowski devient un portraitiste demandé ; défilèrent
notamment devant son chevalet l’homme de lettres et critique d’art Adolphe
Tabarant, le sculpteur Lepla, Madame de Lattre de Tassigny, Madame Noguès,
épouse du Résident Général au Maroc et fille de Théophile Delcassé, le
sculpteur Bourdelle. Le célèbre critique d’art Arsène Alexandre lui consacra
deux ouvrages et l’artiste exposa dans des galeries prestigieuses, telle la
galerie Bernheim-Jeune.

Terlikowski ne dédaigna pas non
plus la nature morte et on lui doit de nombreux bouquets.

Le style de l’artiste est à la fois vigoureux – peinture au
couteau pleine de fougue, matière riche, couleurs éclatantes –et bien propre à
lui. Rien de calme ou de mièvre, tout est dynamisme dans chaque œuvre.

Cette exposition à la
Bibliothèque Polonaise de Paris, la première depuis la rétrospective de 1974 à
la galerie Bernheim-Jeune, révélera à ses visiteurs principalement des toiles
provenant surtout de collections privées et de la Société Historique et
Littéraire Polonaise.

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Exposition ouverte